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jeudi 30 août 2007

Portrait type du créateur looser

Voilà un petit moment que je décris le créateur idéal, méthodique, travailleur, honnête avec lui même, doté d'une volonté de fer, précis, concis, intelligent, qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit, pragmatique, actif, beau (?)... Non excusez-moi, ça m'a échappé. Je viens à l'instant de m'apercevoir que ce créateur a le profil de superman...
Alors comme j'en ai assez de toutes ces qualités nécessaires au créateur (en plus de la chance...), je vais maintenant, à titre d'intermède, dresser le portrait du créateur looser (qui est peut-être celui que je vais devenir bientôt si je ne fais pas moi-même ce que je dis).
Le créateur looser n'aime pas travailler. Enfin pas trop. Le travail ça fatigue, c'est rébarbatif et déprimant. Le créateur looser travaille quand même un peu, bien sûr, il n'est pas fou. Mais pas trop. De 11 heures et quart à midi moins 10 et de 15 heure 10 à 16 heures. Le créateur looser, en effet dort 14 à 15 heures par jour et il ponctue sa journée d'une sieste digestive qu'il veut courte, mais qui se termine souvent vers 14 heures 30. Ayant beaucoup de mal à émerger, le créateur looser regarde alors un la télé (reportages animaliers sur Arte) pour émerger lentement. Le créateur looser ne se brutalise pas : il pratique la "self-non-violence" (concept déposé à l'INPI). L'espace de travail du créateur looser est un vrai bordel (excusez la trivialité de ce mot mais il n'y a rien de mieux pour décrire cette triste réalité). Tout est mélangé, empilé par ordre d'arrivage. Le créateur looser ne retouche jamais deux fois le même papier. Du coup il refait perpétuellement des choses déjà faites mais perdues quelque part. Le créateur looser n'a plus d'ordinateur (provisoirement) alors que celui-ci contient des myriades de documents décisifs. Le vieil ordi a planté il y a trois semaines mais le créateur looser n'a pas encore eu le temps d'aller le faire réparer par son copain bricoleur en harware, car il ne trouve plus son numéro qui est quelque part dans les papiers empilés sur le bureau. De toute façon, le créateur looser a tout son temps. Son projet a été conçu pour la première fois en 1990. Depuis cette époque il y travaille... Le créateur looser ne perd pas de vue que dans la vie, ce qui compte, c'est de se donner à fond dans ce qu'on entreprend. Mais pour alléger la charge qu'il s'est imposé et garder le sens des réalités, le créateur looser va faire un tour au bistrot tous les jours vers 16 heures 30 quand il sent que ses capacités intellectuelles faiblissent. Pour se remonter, il prend une bière, une idée lui vient, donc il en prend une autre, jusqu'à environ 22 heures. Il parle sport avec le patron du Café de la Gare. C'est de la stratégie, ça garde son esprit en eveil (car le créateur looser sait que la création d'entreprise, c'est de la stratégie). Finalement seul le patron du Café de la Gare prend le créateur looser pour un homme d'affaires. Le créateur looser cherche depuis longtemps le nom de son entreprise. Il pense le trouver demain après-midi après une bonne sieste, à moins que ce ne soit demain soir vers 21 heures, au Café de la Gare, après une séance de brainstroming bière-cacahuètes avec le patron, auprès de qui il est d'ailleurs débiteur de la somme de 853 euros TTC...
Bon j'ai peut-être un peu noirci le tableau. Ce personnage n'existe pas, ce n'est pas possible...

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